Dimanche soir, l’extrême droite peut arriver au pouvoir. La probabilité de voir le Rassemblement national obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale appelle chacun à une responsabilité historique.

La gauche, fidèle à son histoire et comme elle l’a toujours fait, a immédiatement appelé à un barrage républicain et annoncé – sans condition – le désistement de ses candidats arrivés en troisième position pour permettre que toute alternative au RN puisse triompher. Cette clarté permet, au-delà de l’adversité politique, de soutenir sans trembler tous les candidats républicains en mesure de battre l’extrême droite dans les urnes.

À l’inverse, Hervé Morin, continue de renvoyer dos à dos l’extrême droite et le Nouveau Front Populaire. Cette position fait, sans l’ombre d’un doute, le jeu du Rassemblement national. Elle est funeste. Aussi, au vu du réel risque que représente l’extrême droite pour la démocratie, la République et l’État de droit, Hervé Morin trahit ses valeurs.

En cette année de célébration du 80e anniversaire de la Libération, le président de la Région fait honte à la Normandie. « Quand le passé n’éclaire plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres » écrivait Alexis de Tocqueville. En 2024, plus que jamais, le passé doit éclairer l’avenir. Hervé Morin, quant à lui, semble marcher dans les ténèbres.